Aricle Les noueurs, organes-clés de la presse haute densité
Basés sur une technologie ancienne, les noueurs évoluent. Différentes technologies s’affrontent depuis des années pour lier le plus efficacement possible.
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C’est un peu la pièce d’horlogerie au centre d’un monstre de puissance et de solidité. Les noueurs sont l’une des pièces stratégiques des presses haute densité. Les machines en possèdent de 4 à 6, et même 8 pour les plus gros modèles. Ils ont la délicate tâche de nouer les ficelles entre elles pour constituer une balle, le tout dans un temps record et avec une solidité à toute épreuve.
Le principe du noueur est resté le même depuis l’arrivée des premières presses haute densité dans les années quatre-vingt. Plusieurs technologies sont présentes sur le marché.
Un ou deux nœuds
par balle
Il est en effet possible de réaliser 1 ou 2 nœuds par balle. La plupart des presses du marché sont équipées du système à double nœud, présent notamment sur les Hesston depuis le début et donc sur les Massey Ferguson et les Fendt, qui sortent de la même usine du Kansas. Ainsi, la balle est constituée avec l’union de deux ficelles. Un premier nœud est réalisé au début de la balle, entre ces dernières. Elles sont de nouveau unies une fois la balle confectionnée pour réaliser un second nœud et achever la constitution de la balle. Dans le cas du simple nœud, une seule ficelle est utilisée. Le nœud servira uniquement à la fin pour constituer la balle.
Deux types de nœuds
Il existe également deux types de nœuds. Une grande partie des noueurs, simples ou doubles, constituent des nœuds standard, ou « nœud Deering ». Claas se différencie en réalisant un nœud à boucle. L’un des avantages de ce dernier est de ne pas laisser de résidus de ficelle lors du liage, et donc dans la parcelle. Lors du dernier Agritechnica, CNH a présenté un nouveau banc de noueurs fonctionnant sur le principe du double nœud, mais réalisant un nœud à boucle au début de la balle, puis un nœud standard pour fermer la balle. Cette technologie, baptisée TwinPro chez Case IH et LoopMaster chez New Holland, combine l’intérêt des deux solutions. Ce système n’est pour le moment proposé que sur les modèles HD.
Une pièce à protéger
Le noueur étant une pièce essentielle de la machine, de nombreuses solutions ont été mises en place pour prévenir au maximum les pannes ou les casses. La plupart des bancs de noueurs sont aujourd’hui munis d’un graissage centralisé. En effet, cet organe est constitué de nombreuses pièces en mouvement, opérant à grande vitesse. En outre, le pressage reste un chantier poussiéreux et le plus souvent réalisé en saison estivale. Pour prévenir des risques d’incendie, il est donc essentiel d’éviter l’accumulation de matière autour des noueurs. Les machines sont donc équipées de souffleries ou de turbines, le plus souvent entraînées hydrauliquement, projetant un flux autour des noueurs. D’autres constructeurs comme Krone font appel à un circuit d’air comprimé pour nettoyer le banc de noueurs. Si le tracteur n’en est pas équipé, un compresseur peut être embarqué pour nettoyer les noueurs.
Pour optimiser au maximum ses presses sans risquer d’endommager leurs noueurs, Claas a développé le système APC (Automatic Pressure Control). Avec ce dispositif, la pression de serrage est régulée automatiquement en fonction de l’effort sur le châssis, mais également à partir de l’information des capteurs placés sur les noueurs. La version de base intègre trois capteurs. En option, leur nombre est doublé pour avoir un capteur par noueur, et ainsi disposer de données de tension propre à chaque noueur.
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